Le Directeur Exécutif de l’ANBEF, Monsieur da SILVA Gérard Boukary a présidé jeudi 30 juin dernier dans l’enceinte du siège national de l’association, la cérémonie de remise des bulletins aux 40 élèves de la première année couplée à celle de la remise des attestations aux 18 élèves en fin de formation du centre de formation des jeunes filles de l’ANBEF. Formées aux métiers de la couture, du tricotage, du crochet, de la broderie fait main, des arts ménagers (confection des draps de lit et pour bébé, des tableaux de décoration, des nappes de table, des rideaux et autres), de la cuisine (des spécialités nigériennes, africaines, européennes etc.), de la fabrication des produits d’entretien et de ménage (savons liquides, encens, produits cosmétiques) et de l’agro-alimentaire (conservation de la tomate fraîche, de l’oignon, du poivron, le séchage des mangues…), les 18 élèves en fin de formation ont la chance de construire leur projet professionnel et d’insertion socio-économique .
Une promotion soutenue et financée par le FAFPCA :
Elles sont au total 18 jeunes filles qui ont été formées. Cette année, la particularité c’est que les frais de scolarité qui s’élèvent à 15.000f l’année ont été entièrement pris en charge pour toutes les filles de la 1ère année et celles de la 2ème année par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage. Ce soutien financier du FAFPCA qui vise à lutter contre le chômage des jeunes filles et à booster l’économie nationale rentre dans le cadre des politiques du Fonds, à savoir, l’insertion et la réinsertion des populations ayant des difficultés d’accès à l’emploi, grâce à la formation. Cette formation, d’une durée de deux ans, s’est déroulée en deux phases : la première consacrée aux cours théoriques et la seconde consacrée à la pratique. Le volet théorique comprend plusieurs thèmes tels que l’économie familiale, l’hygiène corporelle et menstruelle, l’hygiène vestimentaire et alimentaire, comment rendre l’eau potable, les bonnes manières, la santé sexuelle et reproductive, les sensibilisations sur la planification familiale, les maladies sexuellement transmissibles et les IST/VIH/SIDA, la puériculture (ensemble des pratiques et des savoirs qui se rattachent au fait de soigner des enfants en bas âge) et la connaissance du système reproducteur (appareils génitaux mâle et femelle). Quant au volet pratique, il englobe une formation pratique dans différentes activités génératrices de revenus comme la couture.
Le directeur Exécutif de l’ANBEF adresse de sages conseils aux récipiendaires :
A l’occasion de cette cérémonie, le DE de l’ANBEF a d’abord rendu un vibrant hommage à la formatrice du centre de formation des jeunes filles de l’ANBEF Mme François Falmata ARI, pour tous les efforts consentis dans le cadre de la formation des élèves de la création du centre à ce jour.
Da SILVA Gérard, n’a pas manqué de féliciter et d’encourager les récipiendaires. Il les a exhortées à mettre en pratique les connaissances acquises et à partager leurs expériences avec leurs proches qui n’ont pas eu la chance d’accéder à cette formation. Au regard des résultats enregistrés, da SILVA Gérard se dit satisfait. Je fonde l’espoir, qu’au sortir de cette formation, nous allons assister à la création des petites et moyennes entreprises dans les divers domaines de la formation. Des entreprises qui vont être compétitives et qui pourront se positionner sur le marché du travail avec des méthodes de travail innovantes pouvant répondre aux standards internationaux pourquoi pas, a-t-il dit.
Même message adressé par la formatrice. Elle n’a pas manqué de donner également quelques conseils à ses élèves pour les inciter à mettre en pratique leur savoir-faire et surtout avoir une bonne attitude professionnelle.
Zara Issa, major de la promotion :
La remise des attestations comme celle des bulletins s’est faite par ordre de mérite. C’est ainsi que mademoiselle Zara Issa, est déclarée major de cette 12ème promotion avec une moyenne de 17/20. A l’appel de son nom, c’est la joie qui se lit sur son visage. Je suis non seulement en possession de mon diplôme mais je suis aussi la major de ma promotion. Ma joie ne peut qu’être grande. Mon travail et ma persévérance ont payé. Le fruit de ce résultat, je le dois aussi à ma formatrice. En effet, grâce à elle, j’ai bénéficié d’une très bonne formation et j’en suis heureuse, car je peux aisément affronter le marché du travail et proposer un travail de qualité à mes futurs clients a dit Zara.
Zara ambitionne de créer son propre atelier de couture spécialisé dans la broderie, le tricotage, le crochet, la broderie fait main et autres. Elle a aussi en projet de former des jeunes, majoritairement des filles afin de leur favoriser l’accès au marché de l’emploi. C’est dans cette optique qu’elle demande l’aide des bonnes volontés afin d’acheter des machines à coudre, des kits et matériels de couture et autres accessoires. Pour l’instant, Zara manque de moyen pour ouvrir son atelier, tout ce dont elle dispose c’est son courage, sa détermination et sa ferme volonté d’aider ses proches et d’autres jeunes filles à obtenir elles aussi un diplôme en couture. Un diplôme qui leur permettra d’acquérir une certaine indépendance par l’exercice d’une activité génératrice de revenus. Zara veut ainsi mettre l’accent sur l’autonomisation économique des femmes.
Faut-il le souligner, l’ensemble des effectifs des quarante (40) élèves de la première année sont toutes passées en deuxième année soit un taux de passage de 100% et l’ensemble des élèves de la deuxième année, au nombre de 18 ont toutes validé leur année, soit un taux de réussite de 100%.