Le Directeur Exécutif de l’ANBEF, a présidé le 30 juin dernier, dans la salle de réunion de ladite association, la réunion du comité national de pilotage du projet 3M.
Outre les agents de l’ANBEF, dont Lamoudi YOUMANDI, Directeur de Programme, Mme ALI Maimouna, responsable du Suivi Evaluation et Mme Rachida ALTINE, chargée de la Communication et des Jeunes, cette rencontre a enregistré la présence de Mme MEUNIER Camille chargée de mission à l’Ambassade de France au Niger, Mme COULIBALY Rahila, chef de division santé scolaire au Ministère de l’Education Nationale, Mme SOUMANA Fouréra, cadre du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et Mme SALIFOU Katoumi, présidente de la Coordination des Organisations Non Gouvernementales et Associations Féminines Nigériennes (CONGAFEN) au titre du département de Say.
A l’ordre du jour de cette rencontre, d’abord une présentation du projet 3M, suivie de celle de son état d’avancement, puis des discussions et recommandations des participants.
L’objectif visé par cette réunion est de faire une présentation des activités réalisées ainsi que le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre dudit projet.
Le niveau atteint à mi-parcours de mise en œuvre du projet révèle une certaine efficacité.
Il ressort entre autres de la brève présentation, que sur vingt (20) établissements scolaires identifiés pour la mise en œuvre du projet quinze (15) ont bénéficié des actions du projet. La différence est due à la fermeture de certains établissements dans la zone d’intervention du projet à cause de la situation sécuritaire.
Trente-cinq (35) établissements scolaires, OSC féministes, associations des jeunes, espaces sûrs pour les jeunes, et des instances communautaires ont été identifiés pour la mise en œuvre du projet sur les sites d'intervention, au stade actuel trente-quatre (34) constituent un dispositif opérationnel.
Toujours en termes de résultats, les chiffres concernant le nombre de formateurs en ECS et en services de santé adaptés aux besoins des adolescents et jeunes ainsi que le nombre des facilitateurs nationaux des processus de mise en place des communautés amies des filles sont positifs. En effet, sur dix (10) formateurs en ECS les résultats attendus sont atteints.
Par ailleurs, le volet renforcement des capacités des associations membres de l’IPPF et la collaboration Sud-Sud pour la mise en œuvre des programmes d’ESC et de promotion des genres est effectivement assuré. Afin d’améliorer l’accès des adolescents et jeunes aux programmes d’ESC de qualité, transformatifs des normes de genre, il a été prévu de former cinquante-deux (52) pairs éducateurs jeunes en matière de droits sexuels, ESC et promotion des genres en milieu scolaire. Vue l’engouement que suscite le projet et son adaptation aux nouvelles stratégies d’intervention innovantes pour certaines cibles, ce sont au final quatre-vingt-seize (96) qui ont été formés.
Sur trente-cinq (35) établissements scolaires, associations de jeunes, OSC féministes, espaces sûrs et d'instances communautaires menant des activités d’ECS identifiés, et faisant la promotion de l’égalité des genres, vingt-sept ont bénéficié des formations sur l’ESC/Promotion de l’égalité du Genre.
Sur quarante-deux (42) professeurs encadreurs de jeunes scolaires prévus être formés en matière de droits sexuels, ESC et promotion de l’égalité du genre, quarante un (41) ont été formés. Cela s’explique par la fermeture des écoles, liée à la situation sécuritaire dans les zones d’intervention du projet.
Un retard est également observé au niveau du nombre de pères et / ou tuteurs des enfants et des jeunes orientés sur les sites du projet pour leur engagement pour l'égalité de genres. Sur les 60 prévus, aucun n’a pu être formé. Pareil pour les leaders et relais communautaires sur les 21 prévus, aucun n’a été formé.
Ce comité qui constitue un mécanisme de prise de décisions et de définition des orientations stratégiques du projet a, au terme de la rencontre formulé des recommandations.
Il s’agit entre autres :
Au terme de la réunion, une visite guidée des locaux de l’ANBEF a été initiée. Des bureaux de l’administration, en passant par la clinique qui reçoit en moyenne cinquante (50) patients par jour et le centre de formation des jeunes filles, qui de sa création (1997) à aujourd’hui a formé plus de 1.250 filles aux métiers de la couture, du tricotage, du crochet, de la broderie fait main, des arts ménagers, de la cuisine, de la fabrication des produits d’entretien et de ménage et de l’agro-alimentaire en vue de leur réinsertion socio-économique, les participants ont eu le plaisir de découvrir de visu, les différents domaines d’intervention de l’association. Cette visite guidée qui a abouti à des échanges fructueux entre les participants à la réunion et les responsables de l’ANBEF, annonce des opportunités certaines de collaboration entre ladite association et l’Ambassade de France au Niger.
Pour rappel, le Projet « Mes droits, Ma santé, Mon avenir (3M) » est un projet qui vise à contribuer à la réduction des inégalités de genre. Ce processus va s’opérer à travers l’autonomisation des jeunes et le renforcement des capacités des OSC féministes locales dans la perspective de transformation des normes de genre en faveur de la promotion des droits sexuels des adolescents et des jeunes en général, des filles en particulier, dans les zones d’intervention du projet notamment Say, Torodi et Téra. Il s’adresse principalement aux associations des femmes, aux jeunes/adolescents (scolarisés ou non).
D’un montant de 189 077 euros soit 123 702 834 FCFA pour une durée de 24 mois (18 mars 2021-28 février 2023), le projet est financé par le Ministère de l’Europe des Affaires Etrangères Françaises, dans le cadre des Fonds de Solidarités pour les Projets Innovants (FSPI) à travers le Bureau Régional pour l’Afrique de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF).